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Goal

Un étrange faire-part de naissance...

Mon frère aîné Bernard était un passionné de football. Mais moi pas. Nous n’avons jamais joué ensemble quand nous étions enfants. Il est décédé en 1983, à 36 ans, à la fin d’un match de football. Huit ans plus tard, la série "Goal" nous permet, par-delà la mort, de "jouer" enfin ensemble...

Après ma démission de la SFP et l’expérience malheureuse de F. Productions, je prends une année sabbatique au cours de laquelle je décide de tirer un trait sur mon ancienne vie pour vivre de l’écriture.

Une amie fait lire à la réalisatrice Christiane Lehérissey ma pièce "Le Dépotoir". Les dialogues très vifs retiennent son attention et en avril 1991, elle m’appelle pour me proposer de travailler pour une série… sur le football !

Stupeur ! Je ne suis pas sportif et je ne connais rien au football. Mais j’écris en 3 jours un épisode pour la série ("Balle au coeur"). Je n’ai pas voulu présenter de synopsis et de séquencier comme cela se pratique habituellement. Je me suis lancé directement dans la continuité dialoguée, justement pour mettre en avant mes dialogues.

Je vais porter le scénario tout tremblant. La production et Christian Lehérissey le lisent pendant deux heures puis je reviens. Verdict de la réalisatrice : c’est la première fois qu’on a un scénario qui se tient !

En effet la série est un peu en difficulté. Les auteurs de la "Bible" peinent à aboutir des scénarios. D’autres auteurs ont été lancés sur des épisodes de la série, mais sans résultats probants.

L’étrange carte

Me voilà donc scénariste professionnel… grâce au football. Ce jour-là, quand je rentre chez moi, je ramasse mon courrier et le glisse dans ma serviette. Arrivé chez moi, je le sors de ma serviette et je vois une carte, style carte de visite, qui tombe par-terre, face contre sol.

Immédiatement, j’ai l’intuition qu’il s’agit d’un message… Je ramasse la carte et je découvre avec stupeur que c’est la carte où mon frère aîné Bernard annonce à nos amis ma naissance ! Elle date de 40 ans ! Elle a atterri dans la serviette à l’occasion de mon déménagement en 1990, mais voilà qu’elle resurgit précisément ce jour-là !

Mon frère Bernard ! Tout préoccupé de réussir mon scénario, je n’ai pas pensé une seconde à lui. Pourtant, c’était un passionné de football et il est mort d’une rupture d’anévrisme en 1983 à Liège à l’issue d’un match de football. A coup sûr, il est pour quelque chose dans ce qui vient de se passer. D’ailleurs, le thème du scénario n’est-il pas la relation de deux frères dont le plus jeune vient rejoindre l’autre sur son terrain...

Par la suite, je vais écrire un autre épisode tout seul ("Rencontre amicale") et finaliser l’ensemble des 11 autres épisodes de la série.

Les scénaristes sont des footballeurs comme les autres

L’esprit des sportifs est pour moi une découverte. En même temps, je me sens en communion avec ces jeunes footballeurs qui veulent devenir professionnels. Comme eux, je doute de mon talent, je me demande si j’aurai toujours l’inspiration, je sais que je m’expose à la critique. Aussi, il ne m’est pas très difficile, finalement, de me glisser dans leur peau.

D’autant que pour faire face à l’écriture de tous ces épisodes, je m’astreins à une hygiène de vie très stricte. Je me lève de bonne heure, je vais faire le tour du pâté de maison et je mets au travail à 11 heures. Pas plus tard. Au bout d’une heure, en général, je sens que je sature. Je vais m’allonger et je rêve la suite de l’épisode. Quand l’inspiration revient, je me remets à ma table.

L’écriture se fait dans l’urgence. Le tournage a déjà commencé à Clairefontaine et je suis loin d’avoir fini tous les épisodes… Les assistants m’appellent pour connaître au plus vite les rôles qu’il y aura dans mes épisodes et commencer à chercher des comédiens. Je n’ai parfois pas le temps d’imprimer mes textes : un coursier vient chercher la disquette pour que la production puisse avoir un aperçu de l’épisode !

C’est une période folle. J’ai l’impression de devenir une vache laitière qu’on traie en permanence. Malgré ces conditions difficiles, je maintiens une certaine qualité dans mon écriture. Je retrouve le plaisir enfantin de mes scénarios radiophoniques.

Une suite en banlieue

À la fin du tournage, la responsable du service jeunesse de France 2, Marie-France Brière, souhaite que l’on contacte Bernard Tapie pour écrire une suite de Goal dans les banlieues. Va commencer pour moi l’aventure des cités et de la boxe. Mais après Goal, je me spécialise dans les séries jeunesse et je participe à une série de France 3 : "Le Vilain Petit Canard"... Ma nouvelle carrière de scénariste semble bien lancée…


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Retour aux sources !

Pour répondre aux nouveaux usages d’Internet, j’ai décidé d’enregistrer des versions sonores de mes différents textes, que ce soit les articles de mon blog ou mes écrits littéraires : nouvelles, romans, récits et documents.

Je me suis en effet rendu compte que la navigation sur Internet se fait désormais avec les smartphones, et lire un texte sur un petit écran n’est pas facile. Et puis la lecture a de moins en moins la cote alors que les "audiobooks" commencent à bien fonctionner...

Cette initiative, qui va me permettre d’élargir mon public, est comme un retour aux sources. Devant mon micro et mon ordinateur, je ne peux m’empêcher de penser à l’époque où j’enregistrais avec mon frère mes "scénarios radiophoniques" sur le magnétophone Grundig que m’avait acheté mon père. J’avais alors 12 ans...! Voir Premiers écrits.

Les techniques ont bien changé depuis, mais c’est un peu du pareil au même !

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  • Ces vies dont nous sommes faits

  • Le récit de l’aventure qui m'a conduit à partir de 1987 de la découverte de mes vies antérieures à l’univers de la boxe pieds-poings et des cités de banlieue.

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