| ACCUEIL | Écriture | Les Récits | Ces vies dont nous sommes faits | « Sur la survie de l’âme, j’ai accumulé assez d’indices concordants pour me (...) |

Ces vies dont nous sommes faits

« Sur la survie de l’âme, j’ai accumulé assez d’indices concordants pour me passer de preuves »

Christian Julia raconte aujourd’hui l’aventure spirituelle qui l’a conduit en 1987 d’abord à la découverte de ses vies antérieures puis à l’exploration des cités de banlieue à travers la boxe pieds-poings. Il répond aux questions que soulève son témoignage.

-  Vous rendez public aujourd’hui votre témoignage sur l’aventure spirituelle qui vous a conduit en 1987 d’abord à la découverte de vos vies antérieures puis à l’exploration des cités de banlieue à travers la boxe pieds-poings. Pourquoi avoir attendu si longtemps ?

Tout ce qui concerne le spirituel fait partie de la sphère privée et mon aventure a quelque chose de très intime. Peu de gens dans mon entourage étaient au courant de ma démarche. J’ai donc hésité longtemps avant de me lancer. Je voulais aussi disposer de suffisamment de recul pour porter un jugement serein sur ce parcours.

-  Vous expliquez au début de votre témoignage qu’en juin 1987, soudain, de nombreux « hasards » se sont manifestés pour vous lancer sur la piste de vos vies antérieures. Avez-vous eu l’impression d’être guidé, et par qui ?

Oui, c’est évident pour moi qu’une force mystérieuse mais très concrète m’a guidé sur mon chemin. Etape par étape. Il y a eu des hasards incroyables, mais aussi ces voix, que j’ai entendues, et qui m’ont dit où je devais aller enquêter (par exemple dans l’épisode de Châteauroux) ou ce que je devais faire (par exemple dans l’épisode avec Khalid El Quandili). Qui m’a guidé ainsi ? Mon guide, évidemment ! C’est une réponse facile, mais je n’en vois pas d’autres...

-  Etes-vous désormais convaincu de la survie de l’âme après la mort ?

Oui ! Pour moi c’est devenu une évidence. Ce n’est pas une croyance qui ne s’appuierait sur rien de concret, c’est la conclusion logique que je tire de la multitude de faits qui se sont produits tout au long de mon parcours et que je détaille dans mon témoignage. Non seulement je pense que l’âme survit à la mort du corps, mais je sais aussi maintenant qu’elle revient s’incarner sous d’autres apparences.

Sur la réincarnation

-  Comment fonctionne selon vous la réincarnation ?

Différentes religions, comme le bouddhisme, en ont fait une description, mais je pense que tout cela nous dépasse. On peut juste avancer que « cela » se présente comme si une âme choisissait un « véhicule », un corps, pour vivre différentes expériences de l’incarnation sur Terre. Il s’agit pour elle de parcourir tout le spectre de la dimension de la chair à travers l’être humain. Bien sûr, ce n’est là qu’une « présentation » simplifiée du phénomène, et il y a de fortes chances que les choses ne se passent pas en réalité comme cela.

-  Vous n’êtes pas le seul à prétendre être la réincarnation de Camille Desmoulins. Comment expliquez-vous cela ?

En réalité, quand on dit qu’on est la réincarnation de quelqu’un, c’est un « raccourci » pratique pour dire que l’âme qui a animé Camille Desmoulins vous anime aussi aujourd’hui. Elle peut animer plusieurs individus en même temps. C’est la raison pour laquelle il ne faut pas trop chercher à approfondir le phénomène car on attrape vite le vertige.

-  La mort ne vous fait donc plus peur ?

Pas si simple. Ayant retrouvé dans cette vie des êtres chers que j’avais connus dans d’autres vies, je me considère un peu aujourd’hui comme un voyageur du temps. Nous voyageons tous ensemble, et même si nous naissons dans des endroits très éloignés et menons des vies très différentes, une force nous pousse à nous rencontrer, pour nous épauler, ou simplement par affection.

Pour autant, quitter cette vie n’est pas une mince affaire ! Tout l’apprentissage que nous avons effectué, nous allons devoir le reprendre presque à zéro. Il va falloir quitter des gens qu’on aime sans être totalement sûr de les retrouver un jour. Il n’est pas dit que l’on a parfaitement accompli ce pour quoi on s’était incarné. Et il est même possible qu’on ait accumulé du mauvais karma pour la prochaine vie. Alors, non, mourir n’est pas une simple formalité, même en sachant que l’aventure ne s’arrête pas brutalement.

-  Mais personne n’a de preuve de la survie. Comment être si sûr ?

Il n’existe effectivement pas de preuve « scientifique » de la survie de l’âme. Mais il n’y a pas de raison de ne pas tenir compte de l’intime conviction d’un très grand nombre de personnes sur Terre qui croient à l’immortalité, sous différentes formes. C’est un peu comme au tribunal, si on n’a pas de preuve pour prononcer un jugement, on s’appuie souvent sur un faisceau d’indices concordants. Sur la survie de l’âme et sur la réincarnation, j’ai accumulé assez d’indices concordants pour ne pas avoir besoin de « preuve ».

-  Ces « indices concordants » proviennent souvent d’expériences que les scientifiques mettent en doute, comme l’impression d’être déjà venu dans un endroit, ou la sortie du corps.

Oui, des scientifiques pensent que l’impression ressentie en pénétrant dans certains lieux où nous ne sommes pourtant jamais allés est en fait une banale « impression de déjà vu » liée à un mauvais codage des perceptions par le cerveau. Mais quand on vit ces impressions on sent bien la différence avec une « impression de déjà vu ». Cela n’a rien à voir. De même, certains scientifiques pensent que la sortie du corps est en fait un épisode de dédoublement de la personnalité comme on en rencontre dans les schizophrénies. Je suis toujours surpris de voir des scientifiques expliquer avec assurance des expériences qu’ils n’ont pas vécues eux-mêmes. S’ils expérimentaient ces états, ils les considéreraient sans doute autrement.

Immortalité de l’âme ou production de l’inconscient ?

-  Mais est-ce que tout cela n’est pas finalement une production de l’inconscient ?

Peu importe. Personne ne sait ce qu’est l’inconscient. C’est vouloir expliquer des phénomènes obscurs par quelque chose de tout aussi obscur... Nous ignorons comment le monde physique a pu produire un phénomène immatériel, la pensée. C’est un grand mystère. On découvre aujourd’hui que les atomes n’expliquent que 10% de la matière. 90% de la matière nous est inconnue, c’est de la « matière noire » ou de l’ « énergie noire » dont on ne sait pas ce qu’elles sont. Peut-être que cette « matière » inexpliquée est de la pensée...

-  On en apprend chaque jour davantage sur le fonctionnement du cerveau. Dans quelques années la science pourra expliquer l’origine des phénomènes que vous avez vécus.

C’est peu probable. Ma conviction profonde est que la conscience n’est pas dans le cerveau. Elle est à l’extérieur et utilise le cerveau comme outil de contact avec le réel. Les scientifiques expliquent nombre de phénomènes mentaux, comme le sentiment amoureux par exemple, par des productions d’hormones, mais c’est peut-être l’inverse : nous tombons amoureux pour des raisons liés à notre chemin sur Terre et cela provoque des sécrétions d’hormones...!

Sur les extraterrestres

-  Dans votre témoignage, la question des extraterrestres revient souvent.

Toute personne qui s’engage dans une recherche spirituelle bute sur cette question. La première raison est que, de tout temps, l’homme a placé les divinités dans le ciel. Si donc des « êtres » apparaissent dans le ciel, on les assimile facilement à des entités surnaturelles.

L’hypothèse d’une vie extraterrestre est maintenant soutenue par de nombreux scientifiques, mais je ne pense pas que les manifestations d’extraterrestres qui sont relatées par de nombreux témoins proviennent de voyageurs interstellaires. Je pense qu’il s’agit plutôt de « voyageurs » qui franchissent des dimensions de la réalité. Peut-être passent-ils d’un univers à l’autre, peut-être aussi viennent-ils du futur chercher des réponses aux questions que l’humanité se posera dans quelques millénaires sur son passé. Cela explique pourquoi ils se manifestent sans nous agresser, et repartent très vite quand ils se sentent observés trop longtemps, comme dans des épisodes récents en Belgique, en Arizona ou à Phoenix aux Etats-Unis.

-  Croyez-vous que les extraterrestres aient pu aider à la construction des Pyramides d’Egypte, par exemple ?

S’ils nous visitent aujourd’hui, comme dans les épisodes récents que j’ai cités, pourquoi ne seraient-ils pas venus autrefois ? On accepte facilement que Steven Spielberg ait réalisé « Rencontres du 3e type » sur les extraterrestres, mais si on avance que certaines figures tracées sur le sol de Nasca ressemblent à des extraterrestres on crie au fou ! Il y a sans doute eu aussi des visites autrefois. Et des contacts peut-être plus concrets qu’actuellement. De toute façon, nous ne savons toujours pas comment les Pyramides ont été construites ou comment certaines pierres monumentales comme les Moaï de l’Île de Pâques ou les alignements de Stonehenge ont été érigées.

Les cités et la boxe

-  Comment passe-t-on de la recherche de ses vies antérieures aux cités de banlieue et de la boxe ?

La démarche spirituelle conduit nécessairement à porter un jugement sur le sens de sa vie. Elle débouche le plus souvent sur le don de soi. Les circonstances de ma vie, et notamment un épisode de mon enfance où un boxeur m’a sauvé la vie en me donnant son sang, m’ont orienté vers la boxe. Mais je pense que tout cela était « écrit » à l’avance, je n’ai eu qu’à me laisser guider. Une voix m’a dit « Ecris, et aide au maximum les boxeurs ». Ce n’était pas mon milieu, ni mon sport préféré (d’ailleurs, je ne suis pas attiré par le sport !), mais j’ai suivi cette voie qui m’était dictée.

-  L’injustice sociale serait pour vous responsable du réchauffement climatique. Le rapprochement est inattendu ?

C’est la conséquence du phénomène dit du « Tao ». Nos économies se sont orientées vers l’accumulation de richesses pour quelques-uns et de plus en plus de pauvreté pour le reste de l’humanité. Ce n’est pas dans l’ordre naturel, qui veut que chacun puisse profiter de la prospérité de son environnement. Nos sociétés ont perdu de vue le but de la vie humaine. L’humanité n’est plus dans son « Tao », dans sa voie. Dès lors, j’imagine que cela peut avoir des répercussions sur le climat. L’idée m’est venue de la lecture de l’histoire du « Faiseur de pluie » racontée par Jung. Un sage qui visite un pays où il n’a pas plu depuis longtemps s’enferme pour retrouver son « Tao » et la pluie se met à tomber de nouveau. J’ai tiré de cette histoire une vision plus universelle sur le destin de l’humanité. C’est en touchant de près la grande misère des individus qui peuplent les cités que j’ai compris que nous n’étions plus dans notre « Tao ». Pas étonnant qu’il neige en mai !

-  Votre témoignage est très intime. Pensez-vous qu’il puisse concerner d’autres personnes ?

Oui, je le pense. Je n’ai pas voulu raconter ma vie, qui n’intéresse pas grand monde, mais il m’a semblé nécessaire de décrire cette expérience particulière, qui a duré 9 ans, parce que je sais qu’en réalité beaucoup de personnes vivent ce genre d’aventure sans oser en parler. J’ai voulu montrer à quel point un dialogue avec les mondes invisibles permet de trouver le sens de (sa) la vie.

J’ai vécu de longues années guidé par mon "moi". Grâce à cette expérience, je suis allé à la découverte du Soi, de la réalité de l’être. Depuis ma naissance, je n’étais pas où il fallait, je devais me débarrasser des influences de mes vies antérieures et aussi de mon milieu pour trouver un chemin plus authentique. Bizarrement, je l’ai trouvé dans les cités et la boxe, loin de mon univers d’origine. Le destin m’y a conduit. Etre en accord avec Soi est parfois surprenant, déconcertant, dérangeant aussi...

Lire le texte intégral du récit "Ces vies dont nous sommes faits" en ligne (ou en PDF) sur le nouveau site de mes écrits www.christianjuliaecrits.fr.


Cet article vous a plu ? Partagez-le sur Facebook :

Retour aux sources !

Pour répondre aux nouveaux usages d’Internet, j’ai décidé d’enregistrer des versions sonores de mes différents textes, que ce soit les articles de mon blog ou mes écrits littéraires : nouvelles, romans, récits et documents.

Je me suis en effet rendu compte que la navigation sur Internet se fait désormais avec les smartphones, et lire un texte sur un petit écran n’est pas facile. Et puis la lecture a de moins en moins la cote alors que les "audiobooks" commencent à bien fonctionner...

Cette initiative, qui va me permettre d’élargir mon public, est comme un retour aux sources. Devant mon micro et mon ordinateur, je ne peux m’empêcher de penser à l’époque où j’enregistrais avec mon frère mes "scénarios radiophoniques" sur le magnétophone Grundig que m’avait acheté mon père. J’avais alors 12 ans...! Voir Premiers écrits.

Les techniques ont bien changé depuis, mais c’est un peu du pareil au même !

Visitez le blog
couverture
  • Ces vies dont nous sommes faits

  • Le récit de l’aventure qui m'a conduit à partir de 1987 de la découverte de mes vies antérieures à l’univers de la boxe pieds-poings et des cités de banlieue.

  • Acheter
  • En savoir plus