Curieuse coïncidence, en me rendant à Grenoble, au cours de l’été 1982, pour travailler les lieux de mon scénario, je tombe nez-à-nez un soir avec les membres de la troupe Manivel dont j’ai fait la connaissance un mois plus tôt.
Nous dînons ensemble et je fais clairement comprendre à la troupe que je veux travailler avec elle. Son animateur, Benoît Weiler, m’appelle à la rentrée 1982.
Si Autodafé n’a jamais été réalisé, au moins a-t-il favorisé cette rencontre. Il est aussi très prémonitoire des rapports que j’allais ensuite entretenir avec les sportifs tout au long de mon exploration de l’univers de la boxe.
En 1990, pendant mon année sabbatique, pour aller vers la "vraie vie", je décide de me débarrasser de tous mes livres. Me revient en mémoire une phrase des alchimistes, citée par Jung : "Déchire tes livres avant qu’ils ne te déchirent le cœur".
Autre coïncidence troublante, pendant cette même année sabbatique, je quitte mon grand duplex du XIXè arrondissement de Paris pour m’installer dans un minuscule 13m2 du côté de la rue Daguerre, dans le XIV. Les murs de cet appartement sont incroyablement blancs, la pièce unique est incroyablement lumineuse. La réplique exacte de la chambre que découvre Olivier en arrivant à Grenoble.
C’est dans cette cellule quasi monastique que je vais écrire la série Goal et mes autres scénarios professionnels.