Que faire quand on est confiné par une épidémie contrariante et qu’on est condamné à faire du surplace dans un rayon de dix kilomètres autour de son domicile ? La réponse m’est venue un beau matin : organiser un festival street art dans ma ville !
Meaux, où j’habite, est la ville rêvée pour ce genre d’événement car il existe de belles façades propices à accueillir des œuvres XXL. Les murs pignons bien blancs, bien lisses, sont légion. Je n’avais que l’embarras du choix !
Mais bien sûr pas question de faire venir des artistes de toute la France, encore moins de l’étranger ! Alors j’ai fait appel aux plus grands peintres de l’histoire. J’ai contacté Rembrandt, Gauguin, Monet, Delacroix, Van Gogh, Modigliani...! À ma grande joie, tous ont été enthousiasmés par mon projet ! Cela ne m’a pas surpris. S’ils vivaient à notre époque, ils peindraient eux aussi sur les pignons de nos maisons et de nos immeubles comme le font nos street artistes modernes.
Pendant des jours j’ai parcouru ma ville à la recherche de belles façades à offrir à leur talent et j’ai réalisé des centaines de clichés. Habitué à photographier le street art d’aujourd’hui dans les villes qui accueillent l’été des festivals de plus en plus prisés, je n’ai pas eu trop de mal à trouver des endroits que nos artistes « kifferaient ». J’ai imaginé qu’ils envahissaient la ville le temps du confinement. J’ai vu les nacelles dans les rues, les badauds qui s’attardent, les dialogues qui se créent avec les artistes, les touristes qui parcourent la ville avec un plan de Meaux, allant de découverte en découverte.
C’est donc à un festival street art virtuel, fruit du confinement, que je vous convie, en remerciant tous les artistes de talent qui se sont prêtés au jeu, et tous les propriétaires qui leur ont offert ces belles façades...