À l’époque de D.S.R., je vis à Meaux, auprès des boxeurs. Voilà trois ans que j’explore le monde des cités et celui de la boxe. Je commence à ressentir un puissant sentiment d’enfermement. Je me dis qu’il est sans doute temps de passer à autre chose, de retourner à Paris et de reprendre mon activité de scénariste.
Je décide donc d’écrire un scénario qui rassemble les différents éléments qui m’ont marqué durant cette exploration. L’idée de mettre en scène un boxeur s’impose d’emblée... Je veux aussi parler des extraterrestres, car mon exploration des vies antérieures m’a montré que pour voyager dans le temps et dans l’espace, nul besoin de vaisseau spatial, la méditation suffit et le karma fait le reste...
Enfin, je veux développer la correspondance que j’ai découverte entre le travail des alchimistes du Moyen-Âge, qui prétendaient transformer le plomb en or, et les exercices auxquels se livrent les body-builders, tout occupés qu’ils sont à transformer en muscle — matière noble — tout ce qu’ils absorbent et à éviter toutes les nourritures qui peuvent encrasser la belle mécanique musculaire.
Le psychologue Jung lui-même avait vu dans la démarche des alchimistes une transposition du processus de métamorphose de l’âme... J’avais donc choisi d’intituler mon scénario D.S.R., abréviation du principe alchimique : Dissoudre, Séparer, Réunir...
Pour la partie extraterrestres du scénario, je suis parti d’un étrange fait-divers raconté par Jacques Vallée dans un de ses ouvrages (Voir "Les faits réels qui ont inspiré le scénario").